Coordination rurale a dénoncé jeudi dans un communiqué « la sensiblerie » et la tentative de « manipulation des esprits » des chercheurs à l'origine d'une pétition demandant la protection des essais de plantes transgéniques en plein champ pour défendre la recherche française.
« Des millions d'hectares sont cultivés dans le monde, si bien que l'on peut considérer que l'expérimentation est déjà faite en grandeur nature », affirme le syndicat qui demande « une démarche scientifique rigoureuse » et accuse les signataires de la pétition de « sensiblerie ».
La pétition a recueilli 1.500 signatures de scientifiques dont celles de 19 académiciens et de deux prix Nobels depuis son lancement le 3 septembre par huit chercheurs pour réclamer la protection des essais de cultures de plantes transgéniques.
Les huit chercheurs ont dénoncé
jeudi les campagnes d'arrachage menées par les opposants
aux organismes génétiquement modifiés (OGM)
au cours d'une conférence de presse à Paris, affirmant
qu'ils pourraient « handicaper la France » en conduisant
à « un assèchement de la recherche ».
« Le débat sur les OGM doit être nourri contradictoirement
par l'ensemble de la communauté scientifique ; or il existe
aussi beaucoup de chercheurs qui s'opposent aux autorisations
en plein champ », déclare Coordination rurale dans
son communiqué.
Le syndicat estime que « la France et l'Union européenne conserveraient un atout considérable si elles pouvaient garantir une production agricole non OGM qui serait valorisée par rapport à un standard mondial OGM ».
Les parcelles d'expérimentation d'OGM font depuis plusieurs années l'objet de désapprobation et d'actions de destruction répétées de la part d'écologistes et d'agriculteurs, qui y voient un grave danger pour la biodiversité et la santé publique et qui craignent leur dissémination dans des cultures classiques.
Source : © Milfeuille Presse Angeline Benoit