3R 2004 - Dix ans de collaboration entre recherche et développement
10/12/2003 - 10h56 (FR)

Thomas Quéguiner

 

Rendez-vous annuel entre recherche et développement, les 10èmes 3R, Rencontres autour des Recherches sur les Ruminants, se sont tenues au Centre des Congrès de Paris-la Villette les 3 et 4 décembre 2003. Elles ont rassemblé près de 850 participants.

Qualifiées de "moment irremplaçable" par Marion Guillou, directrice générale de l'Institut national de la recherche agronomique (INRA), et de "vitrine de collaborations dans le secteur des ruminants" par Claude Allo, directeur général de l'Institut de l'Elevage, ces 10èmes 3R ont permis de tirer un bilan très positif de dix ans de partenariat entre l'INRA et l'Institut de l'Elevage.
Pour la première fois, la génomique animale ­ qualifiée de "nouveau regard sur le vivant ancré dans la technologie", selon l'expression de Jean-Michel Elsen, directeur scientifique à l'INRA ­, a occupé une large place dans les débats. Ainsi, le programme AGENAE, né il y a tout juste un an, était au cur de la rencontre "génomique" animée par Didier Boichard (INRA), Serge Paran (UNCEIA), Jean-Paul Jamet (interprofession laitière), Jean-Louis Bignon (interprofession viande bovine et ovine) aux côtés de Christian Valin (INRA).
Groupement d'intérêt scientifique, dirigé à parité par la recherche publique (INRA, CIRAD) et la profession, AGENAE a pour objectif de piloter des programmes de recherche sur la génomique et ses applications dans les filières animales, afin de permettre notamment à la sélection animale française de conserver les places acquises au niveau mondial grâce à la génétique quantitative.

La connaissance des flux d'azote

Présentes dans l'ensemble des sessions de ces 10èmes 3R, les préoccupations des éleveurs et des filières se sont plus particulièrement exprimées dans les communications portant sur des thèmes tels que le travail (suppression d'une traite par jour), l'alimentation (autonomie protéique des exploitations), la reproduction, les qualités hygiénique et organoleptique des produits, la santé des animaux et les stratégies sanitaires, la réforme de la PAC et la protection de l'environnement.
Sur ce dernier thème, les travaux de la recherche et du développement ont permis d'importantes avancées sur la connaissance des flux d'azote, tant à l'échelle de l'exploitation qu'au niveau du bassin versant. Les essais conduits sur des systèmes complets en stations expérimentales soulignent qu'une réduction importante des pertes en azote vers l'environnement est souvent possible par l'optimisation des pratiques sans changement majeur des systèmes de production. Ceci devrait permettre d'atteindre une concentration en nitrates voisine de 50 mg par litre d'eau drainant sous les parcelles.

Source : © Milfeuille Presse Thomas Quéguiner