Le Président de la République, en annonçant
qu'il octroie deux mois de remise de peine individuelle à
José Bové, Porte-parole de la Confédération
paysanne, insulte les centaines de milliers de personnes, syndicalistes
ou non, qui lui ont adressé une demande de grâce.
Il méprise l'avis d'une large partie de la communauté
scientifique qui alerte sur les dangers et les conséquences
irréversibles de l'introduction des OGM dans l'alimentation
et l'environnement.
Par cette décision, Jacques Chirac invite son gouvernement
à persister dans une politique de répression systématique
des acteurs sociaux refusant la marchandisation des hommes et
de leur environnement.
Le maintien en prison d'un homme pour ses idées et son
action syndicale signe le retour à des pratiques de sinistre
mémoire.
Pour sa part, la Confédération paysanne ne se laissera
pas duper par une telle manuvre et appelle à amplifier
les mobilisations du 14 juillet autour des prisons.
La Confédération paysanne n'acceptera pas que son
Porte-parole reste dans les geôles de la République
jusqu'à Noël. Elle exige, plus que jamais, sa libération
immédiate et sans condition.