En quelques jours, une lettre ouverte au Président
de la République demandant que José Bové
puisse "sortir de prison le plus rapidement possible"
a recueilli 445 signatures dans les institutions
publiques de Recherche et d'Enseignement supérieur, en
particulier à Montpellier. Les attendus de
cette demande et la mobilisation qu'elle suscite méritent
attention.
Dans leur lettre nationale (ci-jointe), les chercheurs
et enseignants pointent les incertitudes quant à
l'irréversibilité de la diffusion des OGM et de
ses conséquences. La mise en cause des essais de
culture d'OGM ont donné l'alerte. "Les orientations
des programmes de la recherche publique et
de ses partenariats industriels" méritent d'être
débattus.
Les chercheurs et enseignants considèrent que le maintien
de José Bové en prison, suivant une
sanction qu'ils jugent démesurée, apparaît
comme "le déni de la nécessité urgente"
pour leurs
institutions respectives de s'engager pour le développement
durable et de nourrir un débat ouvert
sur le potentiel des biotechnologies lorsqu'il s'agit d'assurer
la sécurité alimentaire et la protection
de l'environnement.
Cet avis provient de toutes les institutions publiques concernées,
et tous les statuts sont
représentés. Parmi les signataires, on compte, aux
côtés des sciences sociales, de nombreux
chercheurs agronomes, écologues, généticiens
et biologistes, très au fait du développement des
biotechnologies et de leurs enjeux potentiels, OGM notamment.
On note les responsables
scientifiques notables parmi les directeurs de recherche et professeurs
d'Université qui ont signé.
Le monde de la recherche se compte. La collecte de signature se
poursuit. Toutes institutions et
toutes compétences confondues, il veut montrer sa détermination
et son potentiel pour débattre en
société des "précautions à
prendre et des alternatives à rechercher".
Le "signal fort" attendu du Président
de la République n'est pas venu. Le maintien de José
Bové
en prison n'apparaît pas cohérent avec l'attention
particulière demandée par le Président vis-à-vis
du développement durable et du droit de l'environnement,
à inscrire bientôt dans la Constitution.
445 SIGNATURES COLLECTÉES À CE JOUR
· National hors Montpellier (signatures depuis le
lundi 7/07 seulement) :
179 signatures, dont 41 directeurs de Recherche et professeurs
d'Université,
certains avec des responsabilités scientifiques notables.
· Sur Montpellier :
266 signatures, dont 87 CIRAD.
Contact pour la lettre nationale hors Montpellier : Michel
MEURET, Chercheur INRA
* - INRA Écodéveloppement Site Agroparc 84914 AVIGNON
Cedex 9
(04.32.72.25.65 / 06.07.11.43.99 meuret@avignon.inra.fr
)