Contrairement aux informations qui tentent de démontrer la supériorité de la semence certifiée, les résultats sur les qualités des récoltes 2003, montrent que la semence de ferme tient largement sa place. L'ONIC constate par exemple que la meilleure qualité sur le blé dur provient de régions où la semence de ferme domine, par exemple dans la région Centre, les résultats ont montré une progression significative de la qualité lié au taux de protéines. Face à des incidents climatiques (gel de printemps), la semence de ferme apparaît clairement comme un élément essentiel de la sécurité d'approvisionnement.
Ce constat s'appliquant également au blé tendre confirme et renforce la détermination de la CNDSF à dénoncer les contrats des organismes stockeurs inscrivant des clauses abusives et discriminatoires comme l'usage obligatoire d'achats de semences certifiées.
Quant à la cotisation volontaire obligatoire (CVO) sur le blé tendre, contestée par la CNDSF devant le Conseil d'Etat, le jugement devrait être rendu public à la fin du mois de janvier 2004. Cependant, la progression des emblavements en semence de ferme se poursuit. Sous ce prétexte, les tenants de la filière semence certifiée, ont déjà fait savoir qu'ils envisagent de généraliser la CVO à d'autres cultures comme le colza, le pois ou l'orge de printemps et sans doute augmenter le niveau de cette taxe. La CNDSF continuera avec l'appui des paysans à s'opposer à cette taxation injustifiée qui vise à renforcer la position dominante des semenciers.
Pour la prochaine saison, à l'issu de son Conseil d'administration de ce jour, la CNDSF a décidé :
1. de poursuivre son action face aux clauses abusives des contrats dits « de qualité » et à la remise en cause de la CVO.
2. d'intensifier sa communication auprès des paysans, des trieurs encore non adhérents et des citoyens sur la nécessité d'agir de concert pour la sauvegarde de la semence de ferme.
3. d'élargir son partenariat en France et en Europe.