RODEZ, 26 déc (AFP) - José Bové a assuré vendredi qu'il allait davantage s'investir au sein de l'organisation paysanne internationale Via Campesina, tout en confirmant qu'il cesserait en avril d'être le porte-parole de la Confédération paysanne.
"Pour moi, 2004, c'est une page qui se tourne, une nouvelle étape qui va me permettre de continuer le combat autrement. Il y aurait un très grand danger à devenir porte-parole à vie", a indiqué à l'AFP le leader de la Confédération paysanne, qui passe les fêtes de fin d'année dans l'Aveyron.
"On risquerait une forme d'institutionalisation inéluctable. Or, on ne se bat pas pour cela, il faut que ça tourne afin de ne pas trop personnaliser une présence sur le devant de la scène", a-t-il expliqué.
"Je vais pouvoir prendre un peu de recul, un peu de temps. Je ne serai plus en permanence lié aux questions d'actualité et je pourrai réfléchir à un travail et à des sujets plus internationaux en liaison avec l'ONU, la FAO", a ajouté le syndicaliste, précisant qu'il comptait travailler notamment dans le cadre de Via Campesina, une organisation créée en 1992.
José Bové, 50 ans, avait été élu "porte-parole international" de la Confédération en 2000 à Argentan (Creuse). En août, à l'issue du rassemblement altermondialiste Larzac 2003, il avait déclaré qu'il arrêterait en avril 2004, à la fin de son mandat.
Selon La Dépêche du Midi, qui publie vendredi une interview de José Bové, son départ sera officialisé lors du congrès national de la Confédération Paysanne, qui se déroulera du 7 au 9 avril 2004 à Strasbourg.
Evoquant son action au sein de Via Campesina, José Bové explique, dans les colonnes du quotidien régional, qu'il "faut développer et coordonner ce mouvement paysan en pleine expansion". "Mon futur rôle au niveau du secrétariat général se peaufinera en juin 2004, à l'occasion de l'assemblée générale de Via Campesina à Sao Paulo, au Brésil", ajoute-t-il.
Source : © AFP