Le géant américain de l'industrie agroalimentaire Monsanto, pionnier dans le domaine des cultures génétiquement modifiées (OGM), a annoncé son intention de réduire la voilure en France sur fond de désengagement des activités semence blé et orge en Europe.
Monsanto, qui a annoncé
mercredi soir la fermeture de son QG céréales de
Cambridge et des stations de reproduction (chargées d'adapter
les variétés aux conditions locales) en Allemagne
et République tchèque, a aussi fait état
d'"un projet de redéploiement" en France.
Ce projet, qui vise à "s'adapter à un marché
de l'agro-fourniture difficile" et fera l'objet d'une réunion
d'information et de consultation du comité d'entreprise
le 28 octobre, concernerait 83 postes sur 430. Les reclassements
internes "devraient concerner près de la moitié
des personnes", selon un communiqué de Monsanto France.
"Ce projet s'inscrit dans un plan global qui comprend le
désengagement des activités semences blé
et orge en Europe. Monsanto entreprend, dès à présent,
des consultations afin d'identifier un acquéreur potentiel
de cette branche d'activité", selon la même
source. Outre la protection des plantes, la société
se concentrera désormais en France sur le reste de son
activité semences (maïs et oléagineux).
Par ailleurs, Monsanto compte transférer "certaines
fonctions européennes" à Lyon, et d'autres
à Anvers. Resteraient à Bruxelles les fonctions
de communication et de relations publiques, a précisé
une porte-parole de Monsanto France. Concernant la mise en oeuvre
de ces différents redéploiements, elle a affirmé
que Monsanto avait "la volonté que la période
d'incertitude dure le moins longtemps possible".
La porte-parole de Monsanto France a assuré que la réorganisation
de la société résultait de "l'évolution
du marché" et n'avait "pas de lien direct"
avec le moratoire de l'Union européenne sur les cultures
transgéniques à des fins commerciales.
Source : © AFP