Le "principe de précaution", pierre angulaire de la politique alimentaire des pays de l'UE depuis la crise de la vache folle, ne doit pas servir de "couverture politique" pour justifier une prorogation du moratoire européen sur les nouveaux OGM, selon la Commission européenne.
"Nous devons être très
attentifs et nous assurer que les gens n'utilisent pas le principe
de précaution' comme une espèce de couverture politique,
parce qu'une telle application non rigoureuse nuit au principe
lui-même", a estimé jeudi le commissaire européen
à la Santé, David Byrne. "Le 'principe de précaution'
a sa place. On ne doit pas avoir peur de l'invoquer lorsqu'il
est nécessaire. Mais de la même manière, on
ne doit pas l'utiliser quand il n'est pas approprié",
a-t-il affirmé.
"L'utilisation du principe de précaution en relation
avec les aliments génétiquement modifiés
(...) n'est pas approprié. Toutes les preuves scientifiques
relatives aux aliments génétiquement modifiés
vont dans le même sens et disent que ces aliments sont aussi
sûrs que les aliments conventionnels", a-t-il ajouté.
M. Byrne s'exprimait en marge d'une conférence organisée
à Bruxelles sur "la perception du risque" dans
l'alimentation, à quatre jours d'une réunion au
cours de laquelle la Commission soumettra aux votes des experts
des Quinze la première autorisation d'un nouvel OGM dans
l'UE depuis 1999.
Source : © AFP